Les élections de ce début d'années se déroulent dans un contexte de tensions politiques internes entre les quatre grands partis du pays :

 Le Partido Nacional Revolucionario, dirigé par Plutarco Calles et soutenu par Joseph Staline et les représentants de l'Union Britannique. Il est un anticlérical enragé, fondamentalement opposé au mouvement agrarien et partisan de l'intégration des indigènes dans la vie civile et politique ;

 Le Partido Mexicano de los Trabajadores, dirigé par Vincente Toledano et soutenu par les représentants de la Commune de France, de la République Socialiste d'Italie, de la République Socialiste d'Iran et de la République Syndicaliste du Chili. Aide personnel et confident de Zapata, il défend une synthèse entre le Syndicalisme Européen et l'Agrarianisme Mexicain qui permettrait de mener à la fois l'industrialisation et la collectivisation agricole au sein des Ejidos ;

 Le Partido Nacional Agrarista, dirigé par Pancho Villa et soutenu par les représentants de la Commune du Bharatiya. C'est un héros de la Révolution connu pour être systématiquement en désaccord avec Zapata, à part lorsque ce dernier était de l'avis des Agrariens ;

 Le Partido Laborista Mexicano, coalisé avec le Partido Revolucionario Institucional et dirigé par Lazaro Cardenas. C'est la figure modérée du Mexique, et son premier objectif est la réconciliation du gouvernement avec l'Église.

 Comme chacun s'y attendait, le premier grand débat se déroula autour de la place de l'Église et de la religion dans la société Mexicaine, et sur les lois sur les prêtres. Calles a immédiatement lancé la discussion sur le sujet le plus brûlant : la non-application de la Constitution sur la laïcité et promeut une politique ferme, voire agressive, vis-à-vis de l'Église. Son programme est d'interdire aux prêtres de critiquer le gouvernement, d'interdire le port de tenues cléricales en public, d'expulser les prêtres étrangers, de fermer les monastères, les couvents et les écoles religieuses et saisir les biens de l'Église sur le territoire.

 Toledano, de son côté, est plus proche du statu quo et est fermement opposé à l'expulsion de qui que ce soit car, selon lui, ce serait priver le pays d'une force de travail. Il est néanmoins pour un plus fort contrôle de l'Église et l'interdiction du prosélytisme religieux sur le territoire ; il est en cela rejoint par Pancho Villa. Cardenas, enfin, est l'opposé de Calles et propose le dialogue et la réconciliation avec l'Église.
 
 C'est finalement Calles qui domine tout le long du débat, imposant ses idées et ses orientations. Après cette journée, plusieurs attaques de civils contre des ecclésiastiques sont notées dans le pays. Le débat se porte désormais sur la place des indigènes dans la société et sur la place de leur culture. Calles se prononce pour l'inclusion totale des indigènes dans la société, en leur accordant tous les droits civils, notamment le droit de vote, et une représentation au gouvernement. Toledano n'est pas aussi vif quant aux droits civiques et se porte plus sur la culture, avec une revalorisation de l'histoire et de l'art Maya notamment. Villa parle, lui, de l'intégration des indigènes au sein des Ejidos comme premier pas de leur intégration à la société et Cardenas préfère éviter la question.
 
 Encore une fois, Calles domine totalement et obtient un très fort soutien des indigènes et, par ricochet, des partisans des droits civiques. Sujet délicat également, la présence des puits de pétrole Américains sur le territoire Mexicain. Calles et Toledano sont d'accords sur la nationalisation immédiate de ces puits, qu'importe la réaction Américaine. Villa, lui, désire le faire progressivement ; quant à Cardenas il est pour la négociation avec les États-Unis plutôt que la nationalisation agressive.
 
 Calles, pour continuer, domine la discussion et impose l'idée que le pétrole doit être nationalisé, inquiétant les milieux économiques et politiques des États-Unis, alors plongés dans le chaos suite aux élections. Enfin la création des Ejidos pose une grande question : la nationalisation des grands ranchs appartenant, là encore, à des propriétaires Américains. Calles considère que la question n'a pas d'importance et préfère porter la discussion sur l'industrialisation du pays tandis que Toledano et Villa sont d'accords quant à la nationalisation immédiate de ces ranchs pour créer les Ejidanos ; enfin, Cardenas se positionne encore une fois sur la négociation plutôt que la nationalisation.
 
 Et, pour finir, Calles domine et recentre le débat sur l'industrialisation du Mexique, passant totalement à la trappe toute discussion sur les ranchs Américains.

 Sans grandes surprises, le Partido Nacional Revolucionario remporte les élections avec une majorité absolue : Calles devient le dirigeant du pays et le parlement est détenu à 56% par ses partisans. Le Partido Nacional Agrarista de Villa arrive second avec 21% des voix. Viennent ensuite respectivement le Partido Mexicano de los Trabajadores de Vincente Toledano et le Partido Laborista Mexicano de Lazaro Cardenas.